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Publié le 9 septembre 2009, par Céline H. dans Actualités

Tatouage Artistique et Tatouage Esthétique

La technique du tatouage est devenue courante dans le domaine de la beauté, mais il faut distinguer la dermopigmentation esthétique du tatouage artistique.

Un peu d’histoire

Le mot vient du tahitien tatau, qui signifie marquer ou dessiner

l’homme des glaces découvert gelé dans les Alpes italo-autrichiennes  mort vers 3500 av. J.-C. arborait des tatouages thérapeutiques (petits traits parallèles le long des lombaires et sur les jambes).

Le bassin du Tarim (Xinjiang en Chine) a révélé plusieurs momies tatouées de type physique européen.

Certaines d’entre elles pourraient dater de la fin du 2e millénaire avant notre ère. Trois momies tatouées ont été extraites du permafrost de l’Altaï dans la seconde moitié du xxème siècle. Leurs tatouages mettent en œuvre un répertoire animalier exécuté dans un style curviligne virtuose.

Les Européens ont redécouvert le tatouage lors des explorations dans le Pacifique sud avec le capitaine James Cook dans les années 1770 et les marins en particulier étaient particulièrement identifiés avec ces marques dans la culture européenne jusqu’après la seconde guerre mondiale. Ces mêmes marins européens se tatouaient souvent un crucifix sur tout le dos afin de se prémunir de la flagellation en cas de punition car c’était un crime que de défigurer une image pieuse …

Les raisons pour lesquelles les gens choisissent d’être tatoués sont diverses : identification à un groupe, cosmetique, rituel religieux et utilisations magiques sont les plus fréquentes. Aussi, lasociologie des corps les tient pour un objet d’étude important.

À l’origine ces marques sur la peau étaient des signes d’appartenance à un groupe : religieux chez les Maori, de pirates, d’anciens prisonniers ou de légionnaires.

Dans les années 1970 un véritable engouement pour le tatouage est né et a connu une forte amplification vingt ans plus tard. Le tatouage n’est plus alors une manière d’afficher son appartenance à un groupe, à une tribu ou à un quartier. C’est un moyen de revendiquer son originalité, de séduire, de s’embellir, de provoquer.

Un tatouage correspond souvent à un moment important de la vie, agréable ou douloureux. Certains adolescents le vivent comme un rite de passage et agissent parfois sur une impulsion qu’ils regrettent plus tard.

Le lieu de l’inscription, creux des reins, dos, poitrine, cheville, épaule, voire main ou visage a également une importante signification.

Quel est le principe du tatouage ?

Il s’agit d’introduire dans la peau des matières colorantes (pigments) : la couleur ainsi introduite apparaît ensuite par « transparence » après cicatrisation de la plaie provoquée par le piquage.

La peau est composée de trois couches (épiderme, derme et hypoderme) : l’encre est déposée par l’aiguille dans un espace assez précis à la limite entre le derme et l’épiderme. La profondeur de la piqûre varie en fonction des types de peaux et des parties du corps : entre 1 et 4 mm, les zones les plus épaisses se situant dans le dos.

Par le passé, l’homme a cherché différents outils pour se tatouer. Dans le Pacifique on utilisait un coquillage acéré, un os d’oiseau, une arrête de poisson, une écaille de tortue ou bien encore une dent de requin. En Asie, un éclat de bambou fixé sur un manche en bois et on s’aidait d’un maillet pour inciser la peau et faire pénétrer le pigment. Au Maghreb on utilisait une lancette appelée mechilta : il s’agissait d’une tige d’acier carrée taillée en biseau.

De nos jours, on utilise un dermographe électrique

Un dermographe est constitué d’aiguilles attachées à une barre avec un canon électrique. Il est relié à une pédale qui permet de l’activer. Lorsqu’il est sous tension, les pointes se déplacent rapidement de haut en bas et l’action des aiguilles permet l’insertion de l’encre dans le derme. Le mouvement des aiguilles peut varier entre 3000 et 5000 va et vient par minute, soit 60 à 70 par secondes. Il agit suivant un principe électromagnétique, à la manière des anciennes sonnettes de porte.
Pour un maquillage permanent, le dermographe n’est pas réglé de la même manière, le piquage est bien moins rapide, donc beaucoup plus doux.

La dermographie est la technique médico- chirurgicale qui utilise les procédés ancestraux du tatouage à des fins de médecine et de chirurgie esthétique  et réparatrice.

Depuis de nombreuses années, on reconstruit des aréoles mammaires après ablation du sein suite à un cancer ; on peut masquer des cicatrices , ou même camoufler un bec de lièvre.

Néanmoins, les interventions les plus courantes sont plus d’ordre esthétique que médicale.

Pour des sourcils qui ont été trop épilés ou bien qui ne repoussent plus suite à un changement hormonal comme cela arrive à de nombreuses femmes passés 5O ans, on pourra alors redessiner la ligne de sourcil avec une couleur très naturelle.

Autre exemple, pour des lèvres trop minces qui donnent un air sec et sévère, on pourra redessiner le contour et faire un ombrage, toujours dans une couleur assez naturelle, selon le désir de la patiente. Par illusion optique, les lèvres seront re-galbées, sans intervention chirurgicale.

La différence entre le tatouage artistique et le tatouage esthétique réside non seulement dans les pigments utilisés, mais aussi dans la profondeur d’implantation.

Après désinfection de la peau, le pigment est implanté dans la peau à l’aide d’aiguilles spéciales, stériles, à usage unique.

Alors que pour un tatouage, on implante le pigment dans le derme, il sera implanté bien moins profondément pour un maquillage permanent. Plus précisément au niveau de la lame basale, entre le derme et l’épiderme. C’est pourquoi la couleur s’estompera petit à petit.

Quant aux pigments, pendant très longtemps l’encre de Chine a été la plus utilisée. Avant elle la plupart des tatoueurs utilisaient le noir de fumée : noix de bancoulier brûlée et mélangée à de l’huile de coco en Océanie. Cendres mêlées à de la canne à sucre en Indonésie. Cendres et fiel d’animal en Egypte. Teinture indigo et lézard geckos broyés en Thaïlande. Sève de feuilles rouges chez les Papous de Nouvelle-Guinée. Métal d’antimoine pulvérisé + jus de pastèque + orge pour les Arabes, qui avaient réussi là une formule à l’éclat intense et de surcroît antiseptique. Encre de stylo, bleu de méthylène, souffre d’allumette, cirage, ardoise pilée en Occident. Même dans les prisons il restait possible d’obtenir du noir au cul des casseroles ou en récupérant les dépôts noirs de la flamme d’une bougie sur une surface métallique. Les marins recouvraient la partie dessinée de poudre à canon et y mettaient le feu, mêlant tatouage et scarification.

On utilise désormais des pigments minéraux à l’oxyde de fer et dioxyde de titane.

La composition exacte de l’encre est un secret de fabrication de chaque tatoueur. Certains achètent l’encre prête à l’emploi auprès d’un fournisseur, d’autres la préparent eux-mêmes. Il n’existe aucune législation encadrant la composition de l’encre.

Les pigments utilisés pour un maquillage permanent sont eux fabriqués en laboratoires et sont pourvus d’un certificat prouvant qu’ils ont été testés dermatologiquement.

En conclusion, que ce soit pour un tatouage artistique ou une pigmentation esthétique, et quelles que soient les envies de chacun et chacune, le plus important est de trouver le praticien en qui vous aurez une confiance totale afin de vous assurer un résultat parfait.

Et surtout, …Faites-vous plaisir !

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